Faire entendre les voix des femmes
Dans les nouvelles diffusées par les médias de masse, les femmes sont toujours beaucoup
moins présentes
que les hommes en tant que sujets d'intérêt, actrices
ou expertes, dans les postes de décision ou au pupitre, tandis que les personnes qui détiennent
du pouvoir politique ou économique prennent
trop de place.
Ce n'est pas parce que les femmes n'ont pas grand chose à dire et qu'elles ne font pas grand chose
d'intéressant non plus. Jetez un coup d'oeil dans notre site Web pour en juger vous-mêmes. Si vous portez
attention, vous pourrez aussi constater que nous avons peu de nouvelles sur les filles et les femmes
immigrantes, réfugiées,
lesbiennes, handicapées, travailleuses domestiques,
travailleuses non-syndiquées... pour ne nommer que quelques-unes des voix qu'on n'entend pas assez.
Que partout dans le monde, la concentration des médias de toutes sortes soit en train de réduire le nombre
de sources d'informations et la diversité des sujets traités et des points de vue ne risque guère
d'améliorer cette situation, au contraire. La logique de la concentration se retrouve aussi dans les
accords commerciaux internationaux tels que la
ZLÉA actuellement en
négocialtion dans les Amériques.
Par exemple, l'ébauche du chapitre sur les services précise que tout doit fonctionner selon les lois du marché.
Quand les services assumés par les États seront en concurrence avec les services offerts par
les entreprises privées, ils seront soumis aux lois du marché. C'est presque toujours le cas,
particulièrement dans le secteur de la diffusion publique et de la programmation culturelle. Il sera donc
difficile de faire respecter des politiques, des lois et réglementations visant
à permettre le développement de médias dont le but n'est pas de faire des profits mais plutôt
de donner la parole à différentes communautés. Ceci dans un contexte de
dérive sécuritaire généralisée qui
amène aussi les gouvernements à amputer les
libertés numériques fondamentales, y compris
au Canada et dans bien
d'autres pays dits avancés au niveau du respect des droits humains.
Nous avons pris l'habitude de consommer des informations mais guère
celle d'en diffuser nous aussi. On encourage aussi bien peu les citoyen-nes à produire des
contenus et à les publier eux-mêmes, ce qu'Internet facilite pourtant considérablement. On n'y pense
pas puisqu'on entend beaucoup plus parler de cybercommerce que de développement
d'usages citoyens, coopératifs et
innovateurs du réseau Internet comme si ces derniers étaient inintéressants.
Heureusement, exploiter l'Internet de façon plus dynamique nécessite
bien moins de compétences techniques qu'il y a quelques années. Qu'on soit à l'aise avec les TIC ou pas,
il est désormais possible de faire en sorte qu'on entende de plus en plus les voix des femmes dans leur
diversité et que plus de personnes puissent appuyer leurs luttes. Vous verrez ici que ce n'est pas
bien compliqué. Et, tout en participant au développement d'une
communication citoyenne qui soit de plus
en plus inclusive, vous constaterez que vous prenez de plus en plus goût à contrôler
vous-même votre message plutôt que de devoir laisser à d'autres le soin d'en faire
ce qui leur chante. Qui dit mieux?
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